Un scénario qui nous dit : à chacun un monde. Son monde d’après Finkielkraut. Le monde d’après Laferrière. Un monde si différent d’écriture.
Un bazar à venir
Mode de Paris. Le Monde, 10 avril 2014 : << Le philosophe Alain Finkielkraut a été élu jeudi à l’Académie française en dépit de la polémique précédant le scrutin. Taxé de réactionnaire par certains académiciens, habitué des plateaux de télévision, il a agité le petit monde feutré du Quai de Conti >>. Libération, 10 avril…, cite son ombre du 29 décembre 2005 : << Finkielkraut, bile en tête >>. << Pour lui, la Shoah doit ouvrir sur le monde, pas se transformer en culte jaloux et exclusif >>. Phrase magique qui le rapproche sans doute de Laferrière. Un flair accordé au crédit de ceux qui l’on voté au Quai de Conti. J’engage malgré tout la polémique, non à la phrase morte à la manière de Pivot.Car, la caméra reste ON, l’action se passera, là. Pour une fois le cirque se meut en plateau de tournage. Prédiction.
La prédiction
Quand au passé je titre << Paris la chute d’une étoile ou les Diamants sont éternels >>, qui n’a pensé ainsi : oh, une culture amicale favorable à Dany. Sachez que le père Gustave Miracle y a vu autre chose, même une homélie. Mais je savais que l’avenir immédiat allait m’accorder plus, je signais << Les Epaulettes de Vertières >>, expliquant le rêve d’une autre dictée. Celle qui remplace Pivot. Rappelez-vous d’un autre titre. << Je regrette d’avoir Raison >>, parlant du film << 12 Years a slave >>, soulignant un creuset raciste caché à l’ombre des arts. Je me répète cette fois-ci, Je regrette d’avoir raison, pour parler de ce qui se fera à l’AF-P. Finkielkraut n’est pas un tendre, je dirais même plus, c’est un grossier paysan des terres étrangères qui n’a su que Paris est de la 5ième République. Sa France légendaire est morte avant mai 68. L’accent dont il parle est un plus certes, mais pas plus. Qu’est ce que c’est Français français quand on consomme pétrole arabe, cacao ivoirien. Tiens, comment dire dous makos ti Goâve à Paris ? En effet le débat sera incisif, d’où la dictée qui replace. Je ne suis inquiet, Laferrière aura beau vouloir jouer tendre, sembler conformiste, qu’il est l’antithèse de l’autre, dans la même institution. Une question se pose désormais, d’accord, se nourrit tout au moins, dans l’esprit de chaque polémiste, écrivain ou, cinéaste haïtien. L’Académie française va-t-elle exclure ou limiter la caméra haïtienne, pour une histoire qui lui appartient désormais ? Quand Laferrière est en soi une caméra vivante dorénavant avec droit d’auteur. Regardez bien les regards admirateurs autour de Dany sur la photo qui accompagne la chronique et vous m’en direz. Restez dans la prédiction.
Je ne voudrais revenir sur un passé douloureux, Trierwiller. Lui imposant la douche froide de Paris infortune dans le contexte de la chute d’une étoile de grand magazine. Surtout qu’elle se cherche désespérément mais inopportunément un prix de consolation dans la défense d’une autre femme, arguant un enlèvement, sans être juge. Adresse à la présidence. Bien que j’ai fini par comprendre depuis, que le président a dû lire << Comment tombent les femmes >>, ce qui le rend de plus en plus sympathique aux yeux de la clientèle et, des terribles adversaires jaloux, désormais admirateurs. Je m’avoue même de ceux-là car cet ouvrage a longtemps été mon livre de chevet pour séduire la femme du premier lit. Résultat, ce sont d’autres femmes qui ont été sur le plateau de tournage. Je comprends donc le président, beau joueur que l’on ne soupçonna, sur un scooteur, sous les yeux de Trierwiller journaliste du grand magazine, allant vers Paris merveille. Je ne voudrais non plus associer sans fondement l’acteur de << …les diamants sont éternels >>, mais l’arrivée de Finkielkraut à l’Académie nous oblige à un rappel puisque je parlais de prédiction. Prophétiser sur la nouvelle dictée Laferrière comme dans le rêve, il aurait fallu un adversaire. Ce n’est plus imaginaire sur la route du cinéma où l’on peut voir pareil scénario. Bordée de coups de théâtre, de drames, d’intrigues, de scènes de ménage. En fait, comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer ; dictée.
Trierwiller m’excusera de cette littérature qui propose << Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer >>, dans les dentelles comme sous le drap. Ce qui risque fort bien d’intéresser un président grand adepte de << Comment tombent les femmes >>. Ce que ne soutien la démarche, ni propose malheureusement pas le cinéma de Finkielkraut. Le monde doit tourner autrement, la caméra aussi. Entendons-nous, Trierwiller risque fort de n’être aucunement invitée, même envoyée par le grand magazine qui se verrait imposer officiellement l’autre dictée. Laferrière-Finkielkraut à l’Académie, c’est carrément 1804 qui récupère ses standards, rectifiant 1789. Laferrière n’aurait eu à affronter Finkielkraut s’il le désire, si ce n’est le goût de la polémique. << Un plus >>, dira-t-il. Car, Paris sur Seine optera pour la voix officielle. Dictée.
Merci d’y croire !
dan@danalbertini.com