Les délégations qui participaient au sommet mondial sur le développement durable qui s'est tenu à l'ONU ont insisté sur les moyens de mise en œuvre et sur le lien entre progrès socio-économiques et sécurité, notamment pour ce qui concerne les repercussions du conflit syrien ou les menaces terroristes.

“La clef de la concrétisation des promesses du nouveau Programme de développement durable, dépend de l’attention qui sera accordée aux moyens de la mise en œuvre, mais aussi au programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement,” a prévenu, le Premier Ministre de Tonga, M. Samuela’Akilisi Pohiva.  S’il est bien appliqué, le programme, adopté en juillet dernier, est de nature à éviter les désillusions des Objectifs du Millénaire pour le développement. Le Président chinois a annoncé la création d’un fonds d’aide à la coopération Sud-Sud doté d’un montant initial de 2 milliards de dollars.  La Chine continuera par ailleurs à augmenter ses investissements dans les pays les moins avancés (PMA), avec pour objectif, de parvenir à un total de 12 milliards de dollars d’ici à 2030. Le Koweït s’est posé en champion de l’aide publique au développement (APD). L’Émir Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a rappelé que son pays alloue, depuis des années, 2,1% de son produit intérieur brut (PIB) à l’aide publique au développement. Mme Sheikha Lubna Bint Khalid Al Qassimi, la Ministre de la coopération des Émirats arabes unis n’a pas été en reste. Elle a affirmé que son pays est devenu le donateur le plus généreux au monde, ces deux dernières années, consacrant plus de 0,7% de son PIB à l’APD.
D’autres initiatives, impliquant cette fois le secteur privé, ont été mises en exergue.  Le Premier Ministre des Pays-Bas, M. Mark Rutte, a attiré l’attention sur la Charte néerlandaise post-2015, qui associe plus de 60 entreprises, -universités et organisations spécialistes du développement-, en vertu de laquelle les brasseries Heineken installées en Afrique et au Moyen-Orient ont, par exemple, pris l’engagement de s’approvisionner en produits locaux à hauteur de 60%.  Le commerce n’est pas une fin en soi, il est la voie du développement, a affirmé Mm Arancha Gonzalez, du Centre du commerce international, qui a plaidé pour « le chainon manquant » de la croissance inclusive que sont les petites et moyennes entreprises (PME), moteur de progrès dans les 17 objectifs de développement durable, en particulier ceux relatifs à la création d’emplois et à la réduction des inégalités.
Célhia de Lavarène, Septembre 2015