La délégation de la Coalition nationale syrienne – Michel Kilo, Burhan Ghalioun, Ahmad al-Jarba (President) Louay Al-mokdad et le Dr Najib Ghadbian, a été reçue de manière informelle par les membres du Conseil de sécurité de l’ONU le 26 juillet.

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Cette réunion est la première entre les membres de l’opposition syrienne et le conseil de sécurité. Le conflit, qui dure depuis plus de deux, a selon Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unies, causé la mort de plus de 100,000 personnes et le nombre de syriens ayant fui les combats s’élèvent à 1,8 million. Un chiffre qui augmente de jour en jour.
International NewspapersLes discussions ont surtout porté sur la nécessité d’une nouvelle conférence de Genève. Son but, amener les deux parties à mettre en place le plan-cadre adopté il y a un an et un mot d’ordre : l’établissement d’un gouvernement de transition investi des pleins pouvoirs.
Au sortir de la réunion, l’ambassadeur britannique Sir Mark Lyall Grant a précisé que « l’échange avait été libre et franc » et avait essentiellement porté sur la fin de la violence en Syrie, l’accès de l’aide humanitaire aux refugiés, ainsi que sur l’utilisation d’armes chimiques. « La Coalition, a-t-il dit, a fermement condamné l’extrémisme, rejeté le terrorisme et s’est engagée à maintenir l’unité de la Syrie, la démocratie et la pluralité, avant d’ajouter que le départ d’Assad n’avait pas été discuté, puisque ce dernier n’aurait aucun rôle à jouer dans le gouvernement de transition formé par consentement mutuel.
Des propos confirmés par Gérard Araud, le représentant français, qui a insisté sur la disposition, sans aucune ambigüité, de l’opposition de participer à la conférence de Genève 2, sur la base du communique de Genève 1 —former un gouvernement avec l’ensemble des pouvoirs exécutifs, y compris les forces de sécurité de l’armée. « Que voudrait dire en temps de guerre civile, un pouvoir exécutif sans un contrôle de l’armée et de la sécurité ? » a-t-il expliqué avant de souligner que « la coalition nationale syrienne est le seul représentant légitime du peuple syrien aux yeux de l’immense majorité des membres de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Mais c’est à la Russie que revient le dernier mot. La veille, Moscou avait rappelé qu’il n’était pas question que cette réunion célèbre une quelconque reconnaissance de la Coalition nationale syrienne par les autorités russes, et avait insisté pour qu’elle soit discrète et informelle. « L’obstacle principal est que l’opposition ne semble pas entièrement prête en tant que délégation cohérente et unifiée, a affirmé Vitaly Churkin, le représentant russe après la réunion.
« Le peuple syrien veut la paix et la démocratie a affirmé Ahmad al-Jarba, le président de la coalition syrienne. Nous avons besoin de beaucoup plus de pression internationale pour forcer le régime d’Assad à accepter la transition politique. Nous dénier le droit de défendre notre peuple est le moyen le plus sur pour que le régime reste en place et que la répression, violente, continue. »
Célhia de Lavarène, New York