DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE, Par Dan Albertini
HAITI LA DEMOCRATIE INFEODEE – Plus qu’un rêve, des jalons pour la liberté
Entre (). Selma USA 50 ans plus tard, névrose et pathologie chez tonton. Humilié, le président Obama sort enfin marcher, accompagner la cause tant refoulée chez lui. Frustré, mais sept ans trop tard. Nuançons. Un an avant la fin d’un second terme, sans y avoir foulé Vertières Haïti, pourtant symbolique monument historique générateur de sa présidence. S’il lui fallait poser des jalons après le rêve, le monde noir ne le saluera jamais sans ce pèlerinage vital. Fermons les ().
Haïti, des jalons ! Je cite Gabriel Nicolas, PhD. : « Non ! Haïti n’échouera pas, tant que ses filles et fils en éveil continueront, jour après jour, à poser les jalons de rupture systémique pour une liberté nouvelle ». Etonnant ! C’est aussi la pensé profonde de Ray Joseph en conclusion de l’ouvrage For Whom The Dogs Spy. Je traduirais personnellement par : plus qu’un positivisme, c’est un engagement ibidem qui transcende ma démarche, même si Guy Despeignes, PhD. formule les grandes lignes à sa façon dans cet ouvrage collectif, Haïti la Démocratie Inféodée.
Il y a de cela fort peu, j’étalais l’empreinte des canons disponibles pour la diplomatie haïtienne à l’échelle internationale. Un préliminaire, une condition, il faut créer d’abord le module étatique, user ensuite de sciences et d’art pour l’ériger. Puis, fixer un standard profitable à notre culture, à notre économie, à notre développement. Le contraire est à risque : dilettantisme, amateurisme, anévrisme politique en sus. J’ai, peu éloquent mais sans ambages, soulevé en conséquence la vision religieuse vaudouesque de Dr. Michel-Ange Momplaisir sur une base de neurosciences. C’était sans savoir qu’un ouvrage collectif allait me proposer deux axiomes pour soutenir l’intérêt en la matière. Les jumelles de l’avenir d’un observatoire me proposaient concrètement l’émergence d’une nouvelle ère de la pensée savante et intelligente en Haïti, après les dérives de l’école de la bêtise. Etait-ce là un Rdv ?
Revenons aux axiomes. D’une part, l’axe métaphysique soulevé en P.229 par Max Beauvoir parle de conscience haïtienne : « plus d’une douzaine de chants Guédé témoignent de cette réalité ». Et d’autre part, l’axe politique savant proposé par Guy Despeignes, PhD. Je cite : « vers une science haïtienne comme instrument de politiques pour le développement économique ». Il poursuit toujours en P.277 : « Il est nécessaire de comprendre les enjeux pour le pays, en l’absence d’une expertise nationale raffinée, … ». Je comprends par ceci : pensée, capacité, développement accéléré, dans un cadre où j’ai l’impression d’entendre Dr. Mario Beauregard, PhD. neuroscientifique montréalais, parler de neuroplasticité du cerveau en matière d’observation scientifique contemporaine et de pouvoirs de la conscience. Quel est en fait le rapport entre ce titre, son contenu, l’empreinte des canons de la diplomatie haïtienne, et la réalité de l’ouvrage de Ray ?
Il y a d’abord une importante démarche nationale nécessaire qui reconnaît ce besoin de : inclusif et complémentaire, mais avec une méthodologie étatique qu’introduit Guy Dépeignes, PhD. Il précise, en tant que science haïtienne pour une expertise raffinée au standard international. Si c’était l’objet de l’exercice pratique de Ray Joseph, étant à l’extérieur d’Haîti avec des exilés, son ouvrage dégage malgré tout un zeste de solitude chez l’Haïtien qu’il est, face à la position de l’état science qui était complètement dépassé sinon absent. Pourquoi, s’interrogera-t-on. Ce sont là des signes contextuels qui démontrent néanmoins la quête d’un agenda.
J’ai il y a le temps du début de la fin de l’automne dernier ramenée l’observatoire, sur la foi d’analyse Le Bozec, De Boeck, Des Rosiers, etc., à un niveau d’observation sur la réalité haïtienne que je prends ici en considération. Surtout quand Laurent Lamothe au MAECH prétendait développer une diplomatie d’affaires après Préval. Un fait qui corrobore la dénonciation de l’absence d’expertise et de cette science nationale que souligne Despeignes. Laquelle dénonciation est une fois de plus corroborée par la fuite en avant de Laurent Lamothe aux pratiques inféodées, vers le Ministère de la Coopération Externe, pivot de l’intrusion étrangère par les dites aides au développement et, les dons détournés dès leur origine. Il y a mieux encore, les pots de vin dénoncés, la perte de contrôle des fonds de PETROCARIB, l’absence de législation sur le FNE, la surveillance des fonds marins nationaux négligée, la prise de contrôle étrangère de la piste aurifère. Les dérives d’un instrument constitutionnel vital tel que le CEP, sont à ce point éloquents quand l’étranger nous infiltre sans peine d’agents amateurs d’information, que la simple critique se verrait exonérée de preuve. Pensons à l’indigestion chronique Haïti/RD. Résumons les maux, l’absence de stratégie pour la création de bassins de rétention économique (locaux, régionaux et nationaux) malgré l’influente contribution des Haïtiens vivant en dehors du pays. Despeignes, PhD. aurait ainsi donc raison de vouloir construire, mais nous espérons qu’il ira personnellement plus loin que ce collectif présenté, développant dans un autre ouvrage, la suite de cette démarche nationale potentielle, exposant des instruments pour la conservation des acquis aussi, en conformité avec le début du précédant paragraphe.
Le rapport est donc symétrique entre le contenu de cet ouvrage, l’exposition sur l’empreinte des canons diplomatiques disponibles et la pensée de Ray Joseph dans For Whom The Dogs Spy. Science, luminaire ou vedette, c’est pour nous le temps de construire, telle la conviction exprimée de Gabriel Nicolas. Pourquoi mais autrement ?
Je dirais que nous sommes encore d’une part dans la chamade de la 1ière République française, toujours inféodée, des sans culottes, des Girondins, des Jacobins, etc., déchirée entre autre entre : esclavagiste et amis des noirs. Comprenons qu’il a fallu à la France quatre autres républiques dont un passé de collabo, pour se redécouvrir aujourd’hui encore d’une faiblesse lepenienne malgré Bastille, de Gaule 68, Chirac en sursit, Sarkozy soupçonné de monnaie kaddhafiste, Strauss-Kahn qu’il faut taire,… etc. Ce qui, loin d’être un modèle d’inspiration ou nos vrais standards, est un mimétisme dangereux comme pseudo science.
D’autre part est aussi cette conséquence plus étalée dans la mimique. Nous vivions une imposition démocratique exogène depuis les années septante. Ce qui n’était une impulsion vitale nationale mais, purement administrative Trans-onusienne de réforme structurelle, si ce n’est de coopération bilatérale orientée. C’est-à-dire limité à un pattern américain de la pensée de P. Lyle Jr., en déchéance, quand l’Haïtien se fait GG au Canada. Constatons ce lambeau malgré la présidence Obama où l’on doit rappeler Selma après cinquante ans, pour ralentir la dérive. Ce que le titre en compilation reconnaît éloquemment : « La démocratie inféodée ». J’en rajoute, à tribord à bâbord.
Oui en effet l’ouvrage propose une démarche après critique : « jalons pour une liberté ». Ce que je proposais par les canons de la culture et des arts dans HNBS et dans d’autres ouvrages en confection : « si Haïti se regardait dans son miroir ». Et plus récemment, tant sur La Route du Cinéma que dans Diplomatie Internationale et Société, la présence de Beauvoir à titre de scientifique, dans les canons métaphysiques. Conclusion ! Cet ouvrage collectif est-il le début d’une démarche nationale cohérente et suivie ?