L’Amour se renouvelle …
Mauresque
Il n’existe de jour qui passe sans sentir ton souffle remonter à mes lèvres
Ton absence t’impose telle une source d’eau, masquée d’ombres, dans un jardin andalou
L’aurore se voile d’un reflet ocre, cannelle, jasmin maure, ambre d’amande
Le temps se fige avant de s’envoler, rieur
La nuit s’égare, revient, retrouve ses racines dans tes yeux
L’été s’agite dans ton rire
Le croisement de tes jambes, belles, altières
Tes seins, imprévisibles oisillons rebelles
Un baiser assoiffé au toucher de tes lèvres
Miracle qui jaillit de ce lointain étrange
Un Orient où notre amour prend naissance
— – Extrait – Sérail – Alex Caire – Horus Editeur – 2010
Quand une femme est la douceur et le trouble, l’amusement et la gravité, la nouveauté et la mémoire , le voyage et la demeure, quand, du plus loin elle s’approche , une vague monte en vous, survolée d’oiseaux muets, quand le grain du moindre endroit de sa peau se lit comme un chant grand ouvert au-dessus d’un piano, quand ses yeux se plissent, n’osant pas tout à fait sourire , quand ses cheveux d’un seul mouvement balaient les jours et les jours passés à l’attendre, quand aux cotés de son cou quatre jugulaires battent une mesure effrénée, quand la nuit et l’ennui et le froid tombent à l’instant sur le reste de la Terre, quand à l’oreille déjà résonne le petit mot futur du bonheur , “viens “, quel homme digne de son nom refuse ce miracle et choisit de fuir en invoquant l’inconfort d’aimer.
Extrait – Longtemps – Eric Orsenna- Fayard -1998
Alex Caire, poète, critique littéraire