Elle est jolie, dynamique, intelligente et aime être proche des gens, cette jeune femme, Hilda Avakian, est candidate aux élections municipales à Genève. Notez bien son nom car ceci est juste le début, et vous n’aurez sûrement pas fini d’entendre parler d’elle. Nous avons eu la chance de la rencontrer un vendredi après-midi. En pleine campagne électorale, la jeune femme est sollicitée non-stop, que cela soit pour des rencontres, des réunions….
Q: Pourquoi cet engagement politique?
Il y a tout d’abord que j’ai une certaine envie de ne pas faire comme les autres. Beaucoup de mes amis disent que les politiciens ne font rien pour résoudre les problèmes. Ils critiquent et critiquent, et pour finir ils ne font rien. Une critique est bonne quand elle mène quelque part. Je me suis dit: on est en Suisse, et on a la possibilité d’entrer dans la politique, on a la possibilité de mettre notre grain de sel et d’essayer de changer les choses. Donc, pourquoi ne pas être candidate?
J’ai la chance d’avoir un père qui est aussi dans la politique, et qui a pris le temps de me sensibiliser à cela. J’ai grandi dans cette atmosphère.
Mon deuxième but est de régler des problèmes qui me concernent et qui me tiennent à cœur, comme, entre autres, la sécurité, l’emploi et le logement. Parallèlement à mon engagement, il est également important pour moi de sensibiliser les jeunes. Etant de leur génération, j’espère leur être un bon exemple et leur montrer que c’est à nous de prendre les choses en main. Ce n’est pas à nos parents, ni à nos grands-parents d’améliorer les choses car ils l’ont déjà fait. Maintenant c’est notre avenir et celui de nos futurs enfants qui sont en jeu, et c’est à nous, les jeunes, de mettre notre énergie et nos convictions en avant et de faire bouger les choses. Cependant, il reste primordial et important de bénéficier de l’expérience de nos aînés !
Q : Pourquoi est-ce que tu as choisi le Parti Démocrate-Chrétien?
Ce que j’apprécie avec ce parti c’est que c’est un parti du centre, donc l’équilibre. Ce parti défend entre autres les valeurs de la famille. C’est également un des plus anciens partis en Suisse, actif depuis de nombreuses années dans notre confédération et donc qui a une bonne connaissance des besoins de notre ville et de notre pays, J’ai entière confiance ! Et comme le dit notre slogan : Le PDC c’est la voix du changement !
Q : Quel est le sujet qui te tient particulièrement à cœur?
C’est surtout la sécurité. J’ai eu beaucoup trop de témoignages inquiétants pour laisser priorité à un autre sujet. Ce qui me révolte le plus c’est qu’aujourd’hui le fait de se faire, entre autres, arracher son sac à main devient normal ! Commerçante dans le quartier des Pâquis, j’ai eu de multiples occasions d’être témoin d’actes qui ne devraient pas se produire. J’avais personnellement peur de sortir du magasin rien que pour mettre de l’argent pour le parcage de mon véhicule. Je me suis bêtement pris des amandes tout simplement parce que j’avais peur de passer entre ces jeunes qui étaient là d’une manière malsaine et qui terrorisaient le quartier. Ce n’est pas normal !
Tout à l’heure, j’ai discuté avec une dame d’un certain âge qui habite un quartier voisin, et elle m’a dit qu’elle n’ose pas aller dîner chez sa fille qui habite dans la rue voisine car elle a peur de rentrer seule à pied après 20 heures le soir. Ce n’est, non plus, pas normal.
Il faut admettre que nous vivons dans une des plus jolies villes du monde, et ce qui m’inquiète c’est que le manque de sécurité influence le tourisme et de ce fait l’économie.
Q : Que vois-tu comme solution à ce problème de sécurité ? Je ne pense pas qu’il y ait une seule solution, et je ne pense pas non plus avoir la science infuse. Il me semble cependant primordial qu’on en discute avec les habitants de la ville de Genève puis ensuite entre nous et essayer de résoudre ce problème qui devient de plus en plus invivable. Être à l’écoute de la population me semble le moyen le plus enrichissant afin d’être au cœur de l’actualité.
Le Parti Démocrate-Chrétien propose la vidéo surveillance, et je pense que ca contribuera à dissuader les personnes mal intentionnées à agir.
Nous proposons également de transformer et de soutenir la fusion des polices municipales et communales pour en faire une police unique, d’intensifier la présence de la police municipale dans la rue, 24 heures sur 24, accompagnée d’éducateurs de rue.
Q : Vous, la jeunesse d’aujourd’hui, avez tout – le dernier équipement informatique, les téléphones mobiles etc. Ne pensez-vous pas que vous soyez une génération gâtée ? Oui, on est gâté de ce côté là, mais peut-être moins gâté dans d’autres domaines. Maintenant, au niveau matériel, on a beaucoup de chance, comparé aux autres. Etre trop assisté peut aussi être un inconvenant. Cependant j’ai eu à discuté avec de nombreuses personnes d’un certains âge qui me disent avoir été satisfaites de ce que leur époque leur avait offert. Je pense qu’il y a une satisfaction propre à chacun et à chaque époque.
Q : Autrement dit, tu souhaites que la jeunesse se réveille un peu ?
Il faut arrêter de voir dans la jeunesse un inconvenant et un manque d’expérience. Bien évidement dans certains cas le manque d’expérience joue beaucoup dans la balance. Mais il faut bien que quelqu’un se « sacrifie » et donne la chance à ces jeunes. Au lieu de dire que la jeunesse est un défaut, il vaudrait mieux la voir comme une source d’énergie prête à se mettre au travail, et à satisfaire aux attentes des entreprises. Les jeunes d’aujourd’hui pourraient apporter aux entreprises un petit plus inattendu du fait de leur âge justement et de leur point de vu influencé par l’époque moderne dans lequel ils ont grandi. Les employeurs pourraient peut-être trouver intéressant de collaborer avec un jeune qui est à la page. Donnez-leur la chance d’acquérir cette expérience. Ils peuvent vous apporter une vision des choses que vous n’avez pas, car Ils sont dans un monde différent et peut-être qu’ils ont une autre approche aux choses.
Je pense aussi aux personnes de 40 ou 50 ans qui se sont vu virer de leur emploi pour une raison ou un autre. Je ne les oublierai pas non plus. Il y a une forme de paradoxe et quelque chose qui ne joue pas quelque part. Quand on est jeune, on ne trouve pas de travail car on nous reproche de ne pas avoir d’expérience, et quand il s’agit de personnes plus matures, ils ont tout autant de mal que nous pour retrouver une activité professionnelle… Pourtant ils ont l’expérience me semble t-il ?!?
Q : On a parlé de la sécurité, l’emploi. Quels sont les autres domaines que vous souhaiterez changer ?
On ne le cache à personne, il y a un problème de logements et de mobilité. J’ai passe 45 minutes pour faire un petit parcours hier dans Genève. A mes yeux, la mobilité est secondaire. Le principal problème reste la sécurité, ensuite l’emploi et le logement. Cela ne va plus. Il faut surélever les immeubles et profiter des quartiers Prailles-Acacias-Vernets pour essayer de construire d’avantage. Il faut voir quelles sont les zones accessibles et débloquer la situation car il y a un blocage qui ne peut plus durer !
Q : Qu’aimez-vous le plus dans la politique ?
Premièrement, je pense que c’est la relation avec les gens et l’écoute de leurs témoignages. Deuxièmement, c’est de me sentir utile suite à ces témoignages et de les défendre.
Je ne peux pas changer le monde, mais je suis fière et contente de dire que je contribue à l’amélioration au lieu de critiquer en silence dans un coin.
Q : Si vous avez un message pour les jeunes que serait-il ?
Battez vous! C’est notre avenir!
Sans oublier que nous avons également un devoir vis-à-vis de nos aînés, et je tiens à le souligner !