DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ, Par Dan Albertini
Entre (). Haïti semblerait vouloir élire une femme présidente pour la première fois. Mais, Maryse Narcisse devra exécuter une seule recette. Démonstration de force. Noyer l’assiette électorale dans la masse critique de femmes du pays, par la masse vitale populaire. Maintenir une pression accrue de la rue sur le CEP. Rééditer 1991. Fermons les ().
Julianne Smith, (CNAS & former IISS) doit ardemment souhaiter un gouvernement Trudeau à Ottawa pour calmer les nerfs de la provocation bilatérale des protagonistes d’une guerre froide inutile. Nous savons tous que Poutine ira aussi loin que possible avec des sanctions américaines. Il prendra de vitesse ceux du Pentagone une fois de plus. La recette du dossier de la Géorgie, le pattern de fin mandat de Bush. Obama ne peut même rêver d’une guerre. Ce sont pourtant les Chinois qui gagnent en influence au bout de la ligne. JS le sait, Washington aura besoin d’un vrai modérateur à Ottawa pour calmer le jeu. Harper ne pourra jamais livrer, sinon Brian Mulroney s’y serait déjà investi. Alors !
Si Mulcair est un vrai visionnaire, il s’en irait rapidement négocier un portefeuille afin de s’offrir non seulement une expérience fédérale d’exécutif par une coalition, aussi fragile soit-elle, mais la manipulation de budgets qui plairont certainement dans la maison des néo-démocrates. La seule façon pour Trudeau de résister à la tentation de cette coalition, ce serait de se garantir une majorité absolue. Mais, les paris sont encore risqués. Très risqués. D’autant plus qu’une telle alliance aurait pour vertu de faire tomber le Bloc dans le néant. Le Québécois aime le pouvoir. L’élection est loin d’être une de référendaire car il faudrait pour les alliés dispersés du Bloc, s’entendre d’abord entre eux. Ce qui est loin d’être les cas, même dans un rêve utopique. Trudeau n’est donc le vieux démon pourchassé d’un Bloc séparatiste qui n’a pas le courage de ses convictions, c’est-à-dire diriger dans un monde malgré tout global. L’Amérique post 11 septembre a réellement besoin de souffler un peu, à moins d’avoir décidé d’une guerre d’envergure globale. Donc, une autre forme d’économie. Le butin du guerrier. Le CPA de Hollande est d’un autre témoignage. Irak, Afghanistan, sont peu flatteurs pour celui qui vient d’essuyer la gifle de Poutine. Mulcair seul ne sera jamais cet allié pacificateur espéré de Washington. Le NPD serait vu trop à gauche même par l’Âne américain. Il y a donc fort à parier qu’à Québec, toute politique confondue, personne ne voudrait renoncer aux affaires et partir en guerre. Le régime de la révolution tranquille ne peut que rêver Trudeau au Sussex.
Les promesses électorales sont-elles un handicap pour gagner une majorité ou, renforcer un pacte politique gagnant-gagnant ? Ou, s’agit-il de contourner l’histoire afin d’éviter une sale guerre globale ? Le Canadien a surtout besoin de pouvoir sortir le soir et, sortir de son pays avec la certitude d’y retourner comme autrefois. Ce sont des garanties vitales perdues sous Harper. Il a fait tourner la protection du citoyen en une police répressive politique. Celle-ci agresse la jeunesse soit le soir avec son suspect « où allez-vous » ou, en voyage, « d’où venez-vous » accusateur. Cela ne soulage demain.
Le Canada a désormais besoin de garantir la liberté de demain. C’est donc une promesse électorale que Trudeau se doit de faire pour revitaliser la Charte des droits et libertés.