L’Assemblée générale achève son Sommet sur le développement durable.

L’Assemblée générale vient de clore sa réunion plénière de haut niveau qui vient de se tenir pendant trois jours. 193 États Membres ont adopté un programme de développement durable destiné, d’ici à 2030, à transformer le monde.  Plusieurs chefs d’États et de gouvernements ont appelé à renforcer la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, lors de la Conférence des États parties (COP 21), qui se tiendra en décembre, à Paris.
Une nouvelle ère s’ouvre avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui comprend 17 objectifs et 169 cibles. Les États Membres se sont unanimement engagés, vendredi, à mettre fin à l’extrême pauvreté, à lutter contre les inégalités et les effets des changements climatiques. Le Président des États-Unis, M. Barack Obama, qu a pris la parole en séance d’ouverture, a estimé possible, grâce à une action collective, de briser le cycle de pauvreté.  « Le cynisme est notre ennemi », a-t-il déclaré.  « Le développement est menacé par les changements climatiques », a également noté M. Obama, précisant que ce sont les pays les plus démunis qui portent le fardeau le plus lourd.  Faisant sien « l’appel moral » lancé par le pape François deux jours auparavant à la tribune de l’Assemblée générale, sur la nécessité de sauver la planète, le Président américain s’est dit confiant dans la capacité de présenter un front uni à Paris.
La COP21 a fait l’objet de l’attention de pratiquement tous chefs d’États et de gouvernements. Le Président français a invité les États Membres à signer un texte qui engagera tous les pays, et ce, sur des décennies. “Une absence d’accord aurait pour conséquence la disparition de nombreux pays, provoquée par le réchauffement planétaire,”a averti M. François Hollande.
« Nos obligations doivent être ambitieuses et cohérentes, conformément au principe de responsabilité commune mais différenciée », avait déclaré un peu plus tôt la Présidente du Brésil Dilma Rousseff.  Le Brésil est l’un des rares pays en développement à s’engager en faveur d’un objectif absolu de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il œuvrera, d’ici à 2030, à éliminer la déforestation illégale, à assurer la reforestation de 12 millions d’hectares et à restaurer 15 millions d’hectares de pâturages dégradés.
Plusieurs dirigeants, dont le Président de Djibouti, ont mis l’accent sur la nécessité d’assurer l’appropriation nationale du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  « Les priorités nationales, les lois et spécificités sociales, culturelles, morales et religieuses de chaque État et de chaque société doivent être au cœur de la mise en œuvre du Programme », a déclaré M. Ismail Omar Guelleh.
Celhia de Lavarene, Septembre 2015