DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETES La République Démocratique du Congo était dans l’impasse et les congolais étaient dans les rues. Par Roch Alfred KIKI (BENIN)

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International NewspapersLe Congo du général Mobutu Cissé Seko roi du Zaïre, jadis ne cesse de faire la une des médias avec assez d’informations renseignant sur sa situation de guerre. Au lendemain de son indépendance, le Congo, ancien Zaïre est caractérisé par une guerre interminable. Cette situation que vit le Congo et ses pays voisins ont fait de la région des grands lacs à savoir l’Ouganda ; le Burundi et le Rwanda une région sensible et très meurtrière. Nous en sommes passés du génocide de Rwanda de 1994 à des guerres interminables plus cruciales que celle vécue par Kigali. L’Afrique est donc en détresse.
Le Congo hérité par Joseph Kabila dans des conditions peu démocratiques, pose la problématique des régimes étatiques en Afrique. Cette Afrique que nous voulons reconstruire et à laquelle nous envisageons restituer ces lettres de noblesses.
Aujourd’hui, le Congo est aux mains de rebelles qui soient venus des pays voisins. Une fois encore le problème de la porosité des frontières en Afrique ; des règles et des principes qui définissent le bon voisinage entre les états africains se pose.
C’est dans cet imbroglio de questionnement auxquels les responsables africains sont contraints de trouver de solutions que nous mettons encore sur tapis le Congo dans l’impasse et les congolais dans les rues. Quelle forme de géographie nous permet de mieux situer le Congo démocratique ?
Situation géographique La République démocratique du Congo s’étend de l’océan Atlantique au plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo, véritable colonne vertébrale du pays. Grand comme quatre fois la France, quatre-vingt fois la Belgique son colonisateur, 33 fois plus grand que le Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), une fois et demie plus grand que le Québec (Canada), ou encore grand comme la partie des Etats-Unis située à l’est du Mississipi, c’est le 11ème État du monde par sa taille avec ses 2 345 409 km².
Le fleuve Congo donne au pays son seul accès à l’océan Atlantique dans la ville portuaire de Banana (dans un étroit corridor sur la rive gauche du fleuve traversant le territoire de l’Angola, qui dispose de la rive gauche, et dont il crée une petite enclave sur la côte atlantique entre le nord du fleuve et la frontière de la République voisine du Congo). En raison de sa grande superficie, de sa localisation au centre de l’Afrique, de ses énormes richesses naturelles et de son importante population, la République démocratique du Congo est l’un des « géants » de l’Afrique. Elle est traversée par l’équateur et comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.
Elle possède trois fleuves à savoir le Congo, deuxième plus grand fleuve d’Afrique, qui la traverse presque totalement ; le Nil ; et le ‘’Shiloango’’, non navigable en RDC. A cela il faut ajouter la présence des rivières, telle la ‘’Fumi’’, dont la plus importante est l’Uele.
Elle devient indépendante le 30 juin 1960. L’après indépendance marque le début du malheur de la nation congolaise comme ce fut le cas pour bon nombre de pays africains.
Après les indépendances Mobutu avait régné réellement en roi au Congo démocratique qui à l’époque était Zaire. Zaire dont il détenait la paternité ce célèbre Mobutu de 1971 à 1997. Ce régime dictatorial a marqué le début de la mésaventure du Congo démocratique. L’après indépendance au Congo comme dans d’autres pays d’Afrique francophone surtout ont sombré dans le noir. Les colonisés n’ont pas su bien gérés leur indépendance. Cet état de chose interroge sur les conditions dans lesquelles les états africains sont allés aux indépendances.
Le M23 Le Congo est aux prises d’une rébellion dénommée le M23. Les villes comme Goma et saké sont devenues la proie des rebelles. Sans crainte, ces rebelles font imposer leur véto au Congo. Après Goma, les membres des mouvements M23 attaquent Saké la 2ème ville après Goma à 25 km au Sud-est du Congo. Entre psychose et colère les habitants de ces villes sont déboussolés. Ils fuient abandonnant leurs maisons et fortunes pour avoir la vie sauvée. Femmes et enfants font objets de viol dans cette nation aux opposants accusant le pouvoir en place d’être responsable de ces pratiques. La Mission des Nations Unies au Congo étaient passives en face des rebelles qui régnaient sans crainte ni peur. On en est parvenu au pire que les congolais ont souhaité le départ de cette mission onusienne parce qu’elle est traitée d’incapable.
Des tentatives de négociation avec les rebelles des pays voisins comme l’Ouganda et le Rwanda sont toujours en cours pendant que le Congo accoucha d’une paix apparente. Les rebelles sont boostés du territoire congolais grâce aux efforts de l’armée congolaise. Mais jusqu’à quand va durer cette situation ? Pas assez longuement, répond l’inconnu car le ver est toujours dans le fruit. Cette lueur d’espoir devrait susciter des inquiétudes.
L’inertie des institutions internationales En face de nombreuses conflits qui prévalent en Afrique, les institutions africaines se lancent beaucoup plus dans la digression que de passez aux actes concrets. Le cas du Mali en est édifiant. Il a fallu le comble avant que les responsables ne se prennent un peu plus au sérieux. Mais celui du Congo actuel devrait inquiéter. Au Congo les communautés ne reconnaissent plus le rôle et la mission assignée aux forces dénommées MONUC. Des manifestations, il ressort que les instituions nationales ; régionales ou internationales font preuve d’incapacité en face de la situation au Congo. Malgré les résolutions ou dispositions militaires prises, le M23 progresse lentement vais la capitale Kinshasa.
Défis
Nombreux sont les défis auxquels doivent faire face les congolais et les institutions internationales.
L’armée congolaise et les forces de la MONUSCO doivent s’unir pour rétablir la paix à Kinshasa et la reconquérir définitivement. Mettre fin aux exécutions des paisibles et innocentes populations comme ce fut le cas chez les tontons macoutes en Haïti à l’époque des Duvalier constitue un autre défi à relever.
rochkiki@yahoo.fr