Le double miroir de Mahfouz
Aucun romancier égyptien n’ose encore se départir de l’héritage de Mahfouz ni revendiquer publiquement sa succession. Et pour cause. Ses disciples1 le prennent pour ce qu’il fût : le maître. Cette impression se lit dans le sourire gêné de Jamal Al’Ghitany ou dans les rires subits de Alaa Al’Aswani, quand on évoque Mahfouz. Mais les critiques littéraires étrangers, eux, vont dans tous les sens, fouillent les sarcophages du romancier, exposent ses momies, visitent ses temples, revisitent ses écrits, commentent, expliquent…